Par Claire Gerardin

La cyber guerre n’est plus une fiction

Tribune publiée dans Le Cercle Les Echos

Internet est devenu une arme de déstabilisation des Etats, des entreprises, des partis politiques, et des citoyens. Les hackers s’immiscent dans les serveurs du parti démocrate américain, bloquent les routeurs d’un million de clients Deutsche Telekom, ou les réseaux de TV5 Monde.

« Le cyber espace est désormais un lieu de guerre …

au même titre que la terre, la mer, l’air, et l’espace », c’est l’avis d’Eduardo Rihan Cypel, député PS et spécialiste des questions de cyber sécurité. Les cyberattaques s’intensifient et se professionnalisent. Par exemple, la Chine compte entre 5 et 10 000 « cyber soldats » qui travaillent tous les jours à pirater des informations et pénétrer des systèmes informatiques du monde entier. La cyber sécurité et la cyber défense représentent aujourd’hui des intérêts stratégiques de très haut niveau.
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A quoi sert la ville intelligente ?

On associe souvent les smart cities, ou villes intelligentes, à des objets connectés (le bus, le panneau, le trottoir connecté), mais ces technologies servent des objectifs précis : améliorer la qualité de la vie des habitants, de l’aménagement urbain, optimiser les consommations d’énergies.

Pourquoi ?

Parce qu’aujourd’hui les villes ne sont plus équipées pour accueillir tout le monde, et il faut trouver des solutions pour y remédier. En France, selon l’observatoire des sociétés, presque 80 % de de la population vit dans des villes (contre 53 % en 1946), et selon le dernier recensement de l’Insee, les communes moyennes accueillent de plus en plus d’habitants (entre 2009 et 2014 :
+ 1,5 % pour Montpellier, + 1,2 % pour Toulouse et + 1,1 % pour Lyon). Une des solutions, c’est la ville intelligente.
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La société s’écroule, un nouveau monde émerge

La société s’écroule, un nouveau monde émerge

C’est la thèse de l’économiste Nicolas Bouzou, qui vient de publier « L’innovation sauvera le monde ». Pour lui, toute la société est en train de s’écrouler- le chômage, l’économie rouillée, le dérèglement climatique … – et ce à cause de l’avènement d’un monde nouveau. Ce que nous vivons actuellement est à la fois fascinant et angoissant. Et pour supporter le temps nécessaire à la transition vers le « nouveau monde », soit on prône un retour « au monde d’avant », soit on parie sur l’innovation.
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La « robolution » ou la fin de l’emploi ?

Depuis la 1ère révolution industrielle, chaque vague d’innovations a fait craindre que les machines remplaceraient le travail humain, entrainant l’explosion du chômage. Aujourd’hui, l’avènement de la « robolution » réanime ces craintes. Peut-on prédire que l’automatisation, l’intelligence artificielle, et la robotisation, vont nous voler nos emplois ?
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Intelligence artificielle : avait-on mal prédit le futur ?

Tribune publiée dans Le Cercle Les Echos

Il y a 10 ans, tous les présidents des sociétés automobiles du monde pensaient qu’il était impossible qu’une voiture se conduise un jour toute seule. Google, Tesla, ou encore Apple ont prouvé le contraire. Cette année, le programme Alphago de Google DeepMind a réussi l’exploit de battre au jeu de go l’un des meilleurs joueurs au monde, les experts n’attendaient pas cette victoire avant dix ou vingt ans. Alors a-t-on a mal prédit le futur, et qui peut dire si l’intelligence artificielle « forte » va débarquer plus vite qu’on ne le pense ?
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Gouverner autrement grâce au numérique ? La controverse sur le Gouvernement Ouvert…

Près de huit Français sur dix (77%) pensent que la démocratie fonctionne de moins en moins bien (sondage Ipsos-Sopra Steria). Face à ce constat – pas nouveau – la France a adhéré en 2014 à l’Open Government Partnership (OGP), un partenariat international initié par Barack Obama dès 2009, qui encourage le monde à la transparence, à l’ouverture des données publiques et à la lutte contre la corruption grâce au numérique.

L’Open Government Partnership

L’OGP siège à Washington, il est dirigé par un comité directeur de 22 membres, 11 issus de gouvernements, et 11 d’organisations de la société civile. Depuis 2011, 2 500 engagements ont déjà été pris. Le financement de ce partenariat international repose sur des contributions des pays membres, mais aussi sur les apports de fondations privées : Ford Foundation, Hewlett Foundation, ou encore Omidyar Network. La France était le 64eme pays à s’engager à l’OGP qui en compte aujourd’hui 70, et depuis la rentrée, elle en assure la présidence. Chaque pays membre du partenariat doit produire un plan d’action national, et des engagements autour de 3 priorités : l’environnement, la lutte contre la corruption, et la construction de biens communs. Pour assurer le succès de l’initiative, une vingtaine d’organisations de la société civile ont rédigé un guide de l’open gouvernement.
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Ce que l’élection de Donald Trump implique pour la neutralité du Net …

Donald Trump vient de nommer à la FCC (Federal Communication Commission) deux fervents opposants à la neutralité du Net. Le nouveau Président élu a déjà émis des réserves à l’encontre de ce principe sur Twitter, et inquiète ses partisans qui redoutent un retour en arrière sur ce sujet.

La neutralité du Net ses déboires passés

La neutralité du Net, c’est l’acheminement de manière égale de toutes les informations sur les réseaux internet. Ce dernier, transporte et transmet toutes ces informations, par paquets, de façon neutre, quels que soient leurs contenus. Mais avec l’expansion de la toile, certains fournisseurs d’accès, en charge des réseaux, et opérateurs qui y diffusent des contenus, ont par le passé pris quelques libertés sur cette neutralité, en tentant de fermer certains flux d’informations qui leur faisaient concurrence. Lire la suite

Pourquoi les innovations technologiques ne font pas redécoller la productivité ?

De nombreux économistes sont en alerte. Depuis le milieu de la dernière décennie, les gains de productivité ont clairement ralenti, avant même la grande crise de 2008. Et parmi les économistes qui proposent des solutions, il y a les « techno-optimistes » et les « techno-pessimistes ». Les premiers pensent que les innovations technologiques récentes vont, à terme, booster la productivité, et les autres pensent que ses bienfaits demeureront limités. Les 2 s’accordent sur les conséquences potentiellement négatives des nouvelles technologies sur l’emploi.

La promesse des innovations technologiques

Il y a les techno-optimistes qui affirment que les avancées technologiques n’ont pas encore eu le temps de produire leurs effets sur le monde du travail. Mais lorsque ça sera le cas, elles vont entrainer des baisses des coûts de production, qui se répercuteront sur les prix à la consommation. Ils prennent modèle sur la loi de Moore, selon laquelle la puissance des processeurs double tous les 18 mois, pour expliquer que les résultats de la croissance vont devenir spectaculaires. C’est ce que pensent par exemple Ray Kurzweil, auteur, ingénieur, chercheur, et futurologue ou Andrew McAfee, co-directeur de l’initiative MIT sur l’économie numérique, et du Center for Digital Business au MIT Sloan School of Management. Ils prédisent que d’ici à 2050 on devrait pouvoir faire tenir l’intelligence d’un cerveau humain sur une clé USB. Et d’ici à 2070, c’est la totalité de l’intelligence humaine qui pourrait être téléchargée.
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La blockchain ou la fin de l’entreprise traditionnelle ?

Pour La Tribune, la blockchain n’est rien de moins qu’une « révolution qui va transformer le monde » !
Ne va-t-elle pas aussi entrainer une révolution de l’organisation de l’entreprise traditionnelle ? C’est la thèse de Philippe Honigman, co fondateur de Ftopia (start up de partage de documents), qui participe au projet Backfeed (conception d’une infrastructure pour créer des organisations décentralisées).

Petit rappel : qu’est-ce que la blockchain ?

C’est en 2008, dans un contexte de crise financière, de rupture de confiance dans les Etats, dans les banques et dans les monnaies, qu’est apparue la technologie de la blockchain. Elle a permis – grâce à une technique alternative du protocole TCP-IP de transfert et de stockage de données –  de mettre en place un système de transaction monétaire virtuel avec la monnaie numérique Bitcoin. Celle-ci fonctionne sans autorité centrale ni administrateur. Ce principe de la désintermédiation dépasse désormais le domaine de la monnaie numérique, et les entreprises y voient une opportunité de réduire leurs coûts, et de, en théorie, sécuriser leurs transactions (par exemple pour les transferts d’actifs ou pour les smart contracts*).
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Qu’est ce que les algorithmes savent de nous ?

Ils occupent dans nos vies une place de plus en plus centrale, si on a pas beaucoup de contrôle sur eux, au moins sachons ce qu’ils font.

Pour rappel, les algorithmes sont basés sur des mathématiques très complexes, ils sont composés d’une suite d’instructions qui vont produire un résultat calculable. Avec la transformation digitale, nous sommes entrés dans une société où nous sommes de plus en plus « calculés ». Avec la multiplication des traces numériques que nous laissons sur internet, ces calculs sont intensifiés, accélérés.

Que calculent ces algorithmes ?

Pour Dominique Cardon, sociologue au Laboratoire des usages d’Orange Labs et professeur associé à l’université de Marne-la-Vallée (LATTS), qui vient de publier A quoi rêvent les algorithmes, nos vies à l’heure des big data, il existe 4 types principaux d’algorithmes. Ils ont tous pour objectif de trouver, a travers le « bruit » que nous laissons sur internet, nos traces, d’identifier un signal, c’est-à-dire des informations nous concernant.
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