L’Europe investit dans le développement de voitures volantes

Depuis 2011, afin d’endiguer le problème d’engorgement des routes et transports en commun en Europe, l’Union Européenne a investi 4,3 millions d’euros dans le programme de recherche sur le transport aérien individuel intitulé myCopter. Il réunit un consortium de différentes institutions de recherche : l’Institut de cybernétiques biologiques de Tubingen (Max Planck Institut), l’Université de Liverpool, l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, l’Institut fédéral de technologie de Zurich, et le Centre Aérospatial allemand.
Chaque année l’Union Européenne perd 100 milliards d’euros dans les embouteillages, soit 1% de son PIB. Dans les grandes villes, un conducteur passe moyenne cinquante heures par an dans les bouchons. Il semble que les solutions traditionnelles de fluidification de la circulation ne soient plus efficaces, et ce projet vise à proposer une nouvelle réponse.


Le projet MyCopter prévoit de créer des véhicules à une place, qui se déplaceront de manière automatique, dans la direction demandée par le passager. Il ne sera donc pas nécessaire de conduire et d’avoir un permis. L’engin détectera les places d’atterrissage disponibles et le voyageur pourra choisir celle qui correspond à sa destination. Le vol se fera à moins de 600 mètres de hauteur et opérera en dehors de l’espace aérien contrôlé. Il faudra alors développer un code propre aux voitures volantes, et les technologies d’automatisation du pilotage rendront nécessaire une adaptation des règles de circulation aérienne.
Les voitures volantes existent déjà, et l’objectif est de concevoir les technologies permettant de mettre de tels engins entre les mains de pilotes sans expérience, et d’en démocratiser l’usage. Le défi du consortium de recherche est d’assurer la sécurité des personnes pilotant ces véhicules aériens, grâce à un système intitulé avec humour « idiot proof », qui évite les erreurs et collisions.

Il s’agit pour l’instant d’études prospectives, menées par des scientifiques. Pour autant, le projet myCopter n’en reste pas au stade des idées ou de la théorie pure : le système est presque prêt, et les premiers prototypes pourraient être expérimentés dans cinq ans.
Le prix d’un engin sera équivalent à celui d’un hélicoptère ultraléger, c’est-à-dire environ 300 000 euros…