Deloitte a publié son étude annuelle sur les tendances technologiques et a mis en avant celles qui aller impacter les entreprises pour les 12 à 24 mois à venir. Cette année l’étude s’intitule « Inspiring disruption » (les tendances de rupture inspirantes), elle divise la tendance en deux parties : celle de rupture, qui, pour Deloitte représente des opportunités de changements positifs pour l’informatique, et celle sur les technologies facilitatrices, sur lesquelles de nombreux DSI ont déjà investi du temps et de l’argent mais qui méritent un nouveau regard car elles sont porteuses de nouvelles opportunités.
Pour Deloitte, ces tendances sont de rupture car elles ont la capacité de remodeler les entreprises, leur business modèles et même le marché entier. Certaines de ces technologies ne sont pas encore à l’ordre du jour pour certains, mais la réalité est que le paysage concurrentiel évolue et elles peuvent fournir des avantages compétitifs significatifs.
Le DSI, un investisseur en capital risque. Le DSI est perçu comme un futur capital risqueur. Pour ceux qui veulent développer les affaires et innovation de leur entreprise, ils doivent développer un nouvel état d’esprit et de nouvelles compétences. Comme les investisseurs en capital-risque, les DSI devraient gérer leur portefeuille IT avec l’objectif de valoriser l’entreprise et en évaluant la performance en fonction de ce que les responsables métiers comprennent : valeur, risque et un horizon de temps pour les retours.
L’analyse cognitive. L’intelligence artificielle, l’apprentissage de la machine et le traitement du langage naturel ont évolué de concepts expérimentaux à de potentielles avancées de rupture. Cette rupture implique la rapidité d’internet, un environnement cloud et la maitrise d’adaptation des processus métiers pour créer des idées qui vont aider à la prise de décision en temps réel. L’adoption croissante des analytics pourrait créer un tournant et attirer l’attention sur l’analyse cognitive, qui se sert de l’intelligence artificielle pour passer au crible les défis du big data. Pendant longtemps l’intelligence artificielle n’était pas pertinente pour les entreprises, mais pour Deloitte, cela le sera dans les 18 à 24 mois prochains.
La banalisation du crowdsourcing. Les entreprises vont exploiter le potentiel de la masse de compétences disponibles, qui peuvent être trouvées chez n’importe qui, partout et uniquement lorsque l’on en a besoin. Les entreprises peuvent utiliser les connaissances collectives sur internet pour les sujets qui vont de la saisie de données, du code, jusqu’à l’analyse avancée et le développement de produit. Cette approche « crowdsourcing » pourrait se banaliser et permttre d’avoir un impact sur les politiques de réduction des couts des entreprises.
L’engagement « social ». Les contenus et les actifs sont de plus en plus numériques, ils sont utilisés via de nombreux canaux, notamment mobiles, sociaux et web, mais aussi dans les points de vente ou autre endroit professionnel. Que ce soit pour les clients, employés ou partenaires, l’engagement social consiste à créer des manières convaincantes, cohérentes et contextuelles de personnaliser et monétiser l’expérience utilisateurs, surtout lorsque les produits sont améliorés ou remplacés par de la propriété intellectuelle numérique. Pour Deloitte, la prochaine tendance sera de changer son orientation et passer de l’objectif d’améliorer l’expérience client à celui de faire en sorte que l’utilisateur soit maitre de ses usages.
Les objets connectés. Selon l’étude, les objets connectés ont un très fort potentiel et pourraient transformer la manière de travailler, de prendre des décisions et l’implication des entreprises envers leurs employés, clients et partenaires. La technologie rompt les limites des scénarios précédents ou la sécurité et la logistique contraignaient à l’usage d’ordinateurs portables ou de smartphones. Le cabinet encourage les entreprises à montrer la voie en terme d’acceptation des objets connectés et de leur potentiel de transformation.