Après l’arrivée des géants de la high-tech dans le domaine des paiements comme Apple et Paypal, les banques sont aujourd’hui confrontées à la concurrence des Fintech. Elles se sont développées il y a environ 3 ans, et on commence à entendre parler d’elles en France depuis 1 an. Ce sont ces start ups qui créent un pont entre la banque et son système traditionnel et l’utilisateur, en créant une offre concurrente à celle des banques. Elles se positionnent logiquement sur le service et le relationnel car selon une récente étude réalisée par Deloitte, seulement 15% à 20% des français interrogés se déclarent satisfaits de la qualité d’écoute et de la crédibilité de leur conseiller bancaire, et 80% des Français disent ne pas comprendre grand-chose à la finance.
Les FinTech révolutionnent l’industrie financière grâce aux technologies du numérique, comme Uber dans les transports ou Airbnb dans l’hôtellerie. Les propositions des Fintech sont basées sur la simplicité d’usage, la qualité de l’expérience-client, le niveau des prix, et l’absence de frais cachés. Mais aucune de ces start ups n’est encore une banque, car elles n’ont pas encore de licence bancaire et ne proposent pas tous les services d’une banque. D’ailleurs, le secteur de la banque est le plus réglementé au monde.
Le nombre des Fintech a quadruplé en 2014, il y en a 1.042, et les capitaux levés ont quintuplé, pour atteindre 15 milliards de dollars. En Europe, c’est le Royaume-Uni et l’Irlande qui sont leaders, avec, en 2013, 69% des financements réalisés, soit 265 millions de dollars.
Leurs services couvrent les paiements, le financement de PME et de particuliers, la gestion de patrimoine, chacune sur un créneau particulier.
Quelques exemples :
La startup française Afrimarket propose une solution de bons d’achat électroniques pour permettre à la diaspora africaine de financer les dépenses de santé, de nourriture et de scolarité des proches restés au pays prend une commission de 5% (alors que Western Union et MoneyGram sont à 12,5%).
Advize, est une solution d’épargne en ligne, avec à la clé des conseils personnalisés émanant d’analystes financiers de Morningstar, partenaire de la start-up.
Finsquare, est une plateforme en ligne de financement des TPE/PME par la souscription de prêts de court terme auprès de particuliers.
Smartdays, une société de gestion d’actifs et d’épargne encore à l’état de construction mais qui entend proposer des mandats de gestion en ligne exclusivement investis sur des ETF.
Mais aussi Anatec pour la gestion d’épargne en ligne ; Fundshop, une application d’aide à la gestion d’épargne ; Lydia qui permet de rembourser des proches rapidement ; Mipise, une plate-forme de crowdfunding en marge blanche ; SmartAngels, et Sowefund plateformes de crowdfunding dédiée aux start-ups; Unilend, plate-forme de financement participatif à destination des TPE et des PME ; Weeleo qui facilite l’échange de devises entre particuliers.
A l’étranger, pour le prêt aux particuliers on trouve OnDeck, Lending Club ou Kabbage, dans la gestion personnelle de ses finances, il y a Credit Karma, dans les paiements Square et Stripe, pour la banque de détail, il y a fidor bank, ou Holvi.
En réaction à cette révolution, toutes les banques commencent à développer leurs propres services dématérialisés et révisent leurs prix. Par exemple, le Crédit Mutuel Arkéa investit dans des Fintech, et elle est actionnaire de la plateforme de crowdfunding Prêt d’Union, et de la solution de gestion des finances personnelles Linxo. Le mois dernier, Boursorama (groupe Société générale) a racheté la Fintech française Fiduceo, spécialisée dans l’agrégation de comptes bancaires.
La Fintech américaine Simple a été rachetée par la banque BBVA en mars 2014 pour 117 millions de dollars. Et sa consœur Santander a lancé le 2 juillet un fonds d’investissement de 100 millions de dollars dédié aux FinTech.
Banques de demain ou pas, les Fintech sont en train de révolutionner le secteur …