Depuis les accords de Kyoto en 1997, puis le Grenelle de l’environnement, la feuille de route est tracée vers une réduction de 20% de nos émissions de CO2 à l’horizon 2020. Avec une population mondiale qui a bondi de 4,4 milliards à 6,7 milliards en 40 ans à peine, nous devons modifier nos habitudes, notamment en terme de mobilité, qu’il s’agisse des personnes ou de marchandises.
On voit alors des projets innovants se développer comme ceux orientés ville 3.0, ou ceux axés sur les nouvelles technologies : haut débits 4G, Cloud computing, applicatifs SaaS, etc. Leurs nouveaux usages permettent un maillage collaboratif qui était impossible auparavant.
Ces impératifs écologiques nous amènent à repenser et à limiter les déplacements, le télétravail permis par la mobilité est une des solutions à développer. Les collaborateurs pourraient travailler de chez eux, permettant aux entreprises de faires des réduction de leurs coûts immobiliers, ne gardant que des salles de réunions et bureaux d’appoints ; la diminution des déplacements évitables pourrait apporter une contribution déterminante aux préoccupations liées aux consommations d’énergie et à la diminution d’émission de CO² car ce sont nos transports qui occasionnent les plus importantes quantités d’émissions de gaz à effet de serre.
L’essor du télétravail s’accélère et concerne désormais un peu plus de 12 % des salariés français, ce qui reste toutefois encore très loin des pays anglo-saxons ou scandinaves (entre 20 % et 35 %). Quand son développement et sa pratique sont correctement maîtrisés, le télétravail apporte de nombreux bénéfices tant pour le télétravailleur que l’employeur ou la société dans sa globalité : amélioration de l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle, augmentation de la productivité, amélioration des conditions de travail, désengorgement des transports, et bien sûr réduction des émissions de gaz à effet de serre.
L’utilisation de mobiles, et plus précisément des applications, se mettent aussi au service des gestes de l’écologie au quotidien. Par exemple, la fondation GoodPlanet a ainsi conçu un calculateur « Action Carbone » qui chiffre les émissions de gaz à effet de serre des particuliers et propose des conseils pour les réduire. Un autre exemple de ces applications est Commute Greener qui s’est spécialisé dans le calcul des émissions équivalent-CO2 sur les déplacements domicile-travail en fonction du mode de transport : voiture, covoiturage, vélo ou transports en commun (train, bus, bateau). L’application mobile « Pollution » se connecte aux principales bases de données publiques pour afficher une carte des sources de pollution qui peuvent exister à proximité de chez soi (air, eau, sol).
Le mobile pourrait aussi bientôt permettre la diminution de la consommation d’électricité en favorisant une meilleure gestion des appareils électriques. Les mobiles qui entrent désormais en connexion à la fois avec les compteurs électriques intelligents mais aussi avec les appareils électriques, permettront de déclencher la mise en marche d’un appareil aux heures de moindre consommation. De nouvelles générations d’appareils et de capteurs devraient ainsi permettre de contrôler la consommation mais aussi la production locale d’énergie à l’échelle d’un foyer, d’une entreprise ou même d’une ville.
Par une utilisation stratégique de la technologie appliquée à la gestion des données et à la coordination des ressources, les villes aussi peuvent se transformer et devenir plus intelligentes.
Par exemple le projet urbain de Masdar City, est une ville construite à partir de zéro, près d’Abu Dhabi, dans les Émirats arabes unis. Les planificateurs ont travaillé avec les meilleurs scientifiques, et ingénieurs pour créer des systèmes interconnectés et consultables à distance. Le projet urbain est de construire une ville qui se rapproche le plus près possible d’un modèle zéro émission, zéro déchet. La ville, de 7 km carrés, devrait être en mesure de loger 50 000 résidents et d’accueillir en plus 40 000 travailleurs non-résidents. L’objectif de réalisation est fixé à 2025.
La mobilité et les nouvelles technologies répondent aux modifications nécessaires pour le développement de solutions vertes, et entrainent l’émergence de nouveaux marchés qui sont de formidables champs pour le déploiement de ces nouveaux assemblages technologiques.