L’automatisation numérique de certains outils pourrait développer la personnalisation des soins médicaux. Depuis quelques années on voit un mouvement grandissant qui soutient l’idée que les soins personnalisés seraient plus efficaces que les soins conçus pour des masses de gens.
Dans la passé le processus de recherche sur les maladies se basait sur l’étude de groupe de gens qui ont des symptômes communs afin de trouver le dénominateur commun qui explique les causes de la maladie. Les recherches se basent aussi sur les essais cliniques : des patients sont divisés en groupes qui reçoivent chacun un traitement différent, et le groupe qui a les résultats les plus probants sert à définir le traitement officiel à adopter. Cette méthode fonctionne bien mais a ses limites. La psychologie humaine est complexe et contient un nombre important de variations qui ont une influence sur le processus de la maladie et sur la réponse au traitement des individus. Toutes les personnes d’un groupe ne sont pas forcément constituées de la même manière et leur cadre social, leur éducation, personnalité et moyens financiers peut avoir une incidence sur leur capacité à suivre un traitement prescrit.
Il est donc nécessaire d’aller vers une approche qui prend en compte ces variations et conçoive des traitements à un niveau individuel.
Par exemple, le responsable des sciences médicales d’Intel a été diagnostiqué à 20 ans avec, ce que l’on a considéré comme une forme rare de cancer des reins. Il a reçu pendant 23 ans de nombreux traitements reconnus efficaces pour les cancers des reins, mais même si ces traitements l’ont maintenu en vie, ils causaient aussi d’autres dommages à con corps et ne soignaient pas son cancer. Il a alors rencontré de nombreuses entreprises investies dans le séquençage du génome humain de nouvelle génération et fait séquencer le sien. Il a envoyé les résultats à ses médecins. Les résultats ont révélé que son cancer des reins était en fait génétiquement plus proche d’un type de cancer souvent vu dans le pancréas. On lui a changé son traitement et 18 mois plus tard il était guéri…
Il a fait une présentation le mois dernier à la conférence HIMSS14 ou il a parlé des moyens informatiques à haute performance pour accélérer le séquençage du génome.
L’automatisation peut aussi aider les docteurs à donner un suivi médicalisé personnalisé. Par exemple, ils peuvent faire des choses simples comme envoyer automatiquement des sms personnalisés grâce à un agenda instauré, pour rappeler aux patients de prendre leur médicament à l’heure ou vérifier leur tension. Pour les patients âgés ayant de multiples traitements, ces rappels peuvent éviter de nombreuses urgences à l’hôpital.
L’accompagnement peut aussi aider à éviter des complications chroniques de maladies. Des messages automatisés peuvent guider les patients vers des exercices ou régimes appropriés, planifiés pour être envoyés aux moments les plus critiques. Ou encore ces messages peuvent être des encouragements de motivation, qui peuvent parfois faire une grande différence.
Ces outils paraissent simples mais les chiffres montrent qu’ils permettent d’éviter de nombreuses hospitalisations, donc de faire des économies et aussi d’améliorer la qualité de vie. Quelques assurances commencent même à rembourser certains de ces outils. De nombreux acteurs du secteur parient sur le fait que les outils d’automatisation vont rapidement devenir omniprésents dans les systèmes de santé.