Il y avait déjà l’IaaS, le SaaS, le PaaS, BPaaS, maintenant il y a le DaaS : desktop as a service. Est-ce encore un nouveau buzz?
Le DaaS est une infrastructure virtuelle de poste de travail “prêt à consommer”, hébergée et gérée par un fournisseur cloud et accessible de partout sur tout support. Il peut avoir des architectures variées est on y accède en s’abonnant. Avec ce modèle, c’est le fournisseur qui gère l’infrastructure back end : hyperviseurs, hébergement, réseaux, sécurité. Le client lui gère les données utilisateurs, le bureau et la licence des logiciels utilisés.
Plusieurs modèles sont possibles :
Le DaaS avec un VDI (virtual desktop infrastructure) pour le bureau virtuel Windows dans le datacenter. Les technologies qui fonctionnent avec ce modèle sont Desktone, Citrix XenDesktop, VMware View, et Virtual Bridges VERDE. Les avantages sont la facilité de personnalisation pour les utilisateurs ou groupes d’utilisateurs et le faible cout des opérations. Mais les fournisseurs de services ne peuvent pas héberger les bureaux virtuels de plus d’un seul client sur le même hyperviseur. Les bureaux peuvent être proposés par blocs de machines virtuelles. Donc le fournisseur ne peut cibler que les moyennes et grandes entreprises et doit avoir plusieurs configurations pour les serveurs physiques.
L’expérience utilisateur dépend de la qualité de l’hébergement, de la disponibilité du réseau, et du débit et sa latence.
Il y a aussi le DaaS avec un VDI pour le bureau Linux dans le datacenter. Les technologies sont Virtual Bridges VERDE et Desktone. Les avantages sont aussi les possibilités de personnalisation, les faibles couts des opérations, et l’absence de cout de licence. Mais les protocoles d’accès à distance ne sont pas encore à la hauteur, notamment pour les smartphones et tablettes.
Il y a aussi le DaaS avec le VDI coté client, et les bureaux partagés hébergés.
Et puis il y a le DaaS avec le PC traditionnel. Les technologies qui fonctionnent avec ce modèle sont IBM Tivoli Endpoint Manager et Novell ZENworks. Lorsque l’OS est installé sur le bureau est géré via le poste de l’utilisateur, ce modèle peut être centralisé, distribué ou avec une architecture hybride. C’est proche du VDI coté client, à la différence que ce dernier est une solution tout en un, alors que le DaaS avec PC traditionnel possède plusieurs composants pour : l’OS et la mise à disposition des applications, l’OS et la configuration des applications, les mises à jours et corrections, la sécurité, le contrôle et l’inventaire. Et si on utilise le cloud on peut mettre en place le self-service utilisateur, la standardisation, l’automatisation, et l’optimisation des services opérationnels et support, et là on a un vrai bureau as a service, et non uniquement des services de bureau gérés.
Il existe de nombreuses manières de mettre en place le DaaS, qui dépendent du fournisseur de service et des exigences des clients. Les avantages de la virtualisation du poste de travail sont nombreux, et il y a une demande grandissante pour des postes de travail « à emporter ». Mais les initiatives sont ralenties à cause des restrictions de licences. Il faudra se tourner vers les bureaux Linux en attendant …