Bien que les offres d’hébergement sous toutes leurs formes (SaaS, IaaS, PaaS) soient bien développées en Europe, ce sont malgré tout encore les entreprises américaines qui détiennent une grande partie du marché du cloud: Amazon, Microsoft, Google, Apple, IBM, Oracle et Salesforce.
En France, les principaux acteurs sont représentés par Orange Business Services, SFR Business Team, des SSII, des fournisseurs de services en mode SaaS tels que Dassault Systèmes, Oodrive ou encore des fournisseurs d’hébergement comme Gandi, Ikoula, OVH, PHPNET, Sigma Services.
Et pourtant, la France est le marché le plus dynamique du cloud en Europe. Dans son baromètre 2014 du cloud computing, le cabinet Markess International note que le marché français du cloud, tous segments confondus, devrait bondir de 2,2 milliards d’euros en 2012 à 4,1 milliards d’euros en 2015. Pour Pierre-José Billotte, président d’Eurocloud France, la France est désormais le marché le plus dynamique en Europe. Il y a donc de la place pour de nouveaux entrants français et européens, qui peuvent notamment concurrencer les américains soumis à la loi du « Patriot Act ».
L’arrivée d’acteurs télécoms dans le cloud, comme Orange Business Services, est un prolongement logique de leur métier d’opérateur de réseaux.
Mais comment peuvent-ils se positionner? Quels atouts peuvent-ils valoriser?
Parmi les différents types d’acteurs cloud sur le marché, les opérateurs télécoms bénéficient d’atouts essentiels. Historiquement, les opérateurs ont un réseau, ils proposent donc des services d’hébergement (via leur datacenters) et de réseau très haut débit. La qualité de leur infrastructure et présence dans l’hexagone est un gage de développement économique territorial et de conformité aux normes françaises. Ils bénéficient de réseaux sécurisés, de moyens financiers importants, d’une grande base d’abonnés et de relations de confiance tissées avec leurs clients. Par ailleurs, ce sont les seuls à disposer de leur propre réseau de télécommunications, outils de sécurisation des données, équipements de stockage et d’hébergement. Le positionnement le plus cohérent pour les opérateurs télécoms se situe sur le segment de l’IaaS, avec des offres d’hébergement de données à la demande, grâce à leurs serveurs virtuels. Pour proposer d’autres types de cloud, c’est-à-dire virtualisation des applicatifs, ils doivent alors s’entourer de partenaires spécialisés.
La particularité d’Orange, c’est que l’entreprise conçoit, développe et utilise d’abord en interne ce qu’elle propose ensuite à ses clients. En devenant opérateur-intégrateur, elle apprend à élaborer des nouvelles solutions en SaaS pour ses propres besoins, et les propose ensuite à ses clients. Pour chaque nouveau projet interne, les équipes d’Orange conçoivent un urbanisme spécifique permettant par la suite d’industrialiser les solutions développées. Chaque réalisation de service métier en interne doit pouvoir se décliner ensuite en offre packagée.
Dans un contexte de concurrence intense sur le marché de la téléphonie, où les marges opérationnelles baissent, tous les opérateurs souhaitent se positionner sur cette nouvelle opportunité de croissance, complémentaire à leur activité historique. L’enjeu pour eux résidera alors dans leur capacité à proposer un service à forte valeur ajoutée, au-delà de leur offre de valeur dans le domaine des infrastructures.
Cet article vous est présenté par l’ADN du Cloud, Intel et Orange